Sous le titre "Un avant-goût de
Gavarnie au conservatoire Henri-Duparc" la nouvelle République des Pyrénées
évoque l'expo Don Quichotte à Tarbes et mon travail sur ce thème.
Merci
à l'anonyme auteur de l'article.
"Ce n'est que fin juillet que Don Quichotte combattra
les moulins à vent à Gavarnie. Mais le héros de Cervantès occupe, en attendant,
les cimaises du conservatoire…
C'était un avant-goût de tout ce que la nouvelle création
du Festival de Gavarnie aura de foisonnant auquel
on était convié à assister, la semaine dernière, dans les locaux et sur la
scène du conservatoire Henri-Duparc. En attendant de découvrir ce que Frédéric
Garcès fera du «Don Quichotte» de Cervantès, on pouvait se remémorer la
richesse de l'œuvre en suivant les pas des artistes invités à porter leur
regard sur le chevalier de la Mancha.
Claude Brugeilles d'abord, dont
les sculptures bien souvent élancées se dégustaient comme autant de créations
poétiques, de tentatives d'élévation du héros vers une quête inextinguible, à
l'image sans doute de celle de l'artiste, avec l'idéal comme horizon. Composées
d'objets en tout genre, les créations de Brugeilles possèdent ce petit air
surréaliste qui colle bien à l'âme de Don Quichotte.
On a découvert aussi le magnifique travail de Marcel Nino Pajot, peintre
volubile et précis, qui a fait du chevalier à la triste figure un formidable
sujet à disséquer. L'œuvre de Cervantès, elle transpire dans chacune de ses
toiles, bourrées de références aux différentes aventures du héros de Cervantès,
aux inspirations qu'il a engendrées, à la peinture espagnole (Picasso, Goya,
guettent dans le coin d'une des plus grandes œuvres), à l'art du portrait (et
de l'autoportrait) avec des mises en abyme que n'aurait pas renié Rockwell.
Dulcinée (la femme du peintre en l'occurrence) n'est jamais bien loin, les
vastes plaines poussiéreuses de la Castille non plus, tandis que le corps
décharné de Don Quichotte, tel qu'aurait pu l'être celui de Jean Rochefort si
le projet dont il était le cœur était allé à son terme, porte ses rêves de
gloire. Très beau travail donc que celui de Marcel Nino Pajot, que les chanceux
du soir, venus pour le vernissage, purent découvrir lors d'une lecture dessinée
qui n'a pas manqué d'époustoufler. Bruno Spiesser, aux commandes du Festival de
Gavarnie, avait choisi de faire lecture de quelques extraits de l'œuvre de
Cervantès. Moments succulents, délivrés avec gourmandise et illustrés avec brio
en direct par Marcel Nino Pajot, à la craie noire et à l'eau. Tout simplement
délicieux et de bonne augure pour un spectacle qui devrait aussi surprendre,
cet été, là-haut, au pied de Gavarnie, dans la belle plaine de la Courade qui
devrait inspirer bien des aventures à Don Quichotte .
« Du Toboso à Gavarnie »,
exposition à voir jusqu'au 29 juin, au conservatoire Henri-Duparc.
Entrée libre.
Festival de Gavarnie, du 25
juillet au 6 août."
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